Communiqué de presse

Les Belges souscrivent ensemble pour 21,896 milliards d'euros au bon d'État à un an

La semaine dernière, les ménages et les isolés belges ont trouvé en masse le moyen de souscrire au bon d'État à un an. Cette période de souscription s'étendait du jeudi 24 août 2023 au vendredi 1er septembre 2023. C'est ce qu'annonce le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem, suivant les indications de l'Agence Fédérale de la Dette.

234.310 personnes ont souscrit directement via le service des Grands Livres de l'Agence Fédérale de la Dette, pour un montant de 7,093 milliards d’euros. Le montant moyen de la souscription au bon d'État auprès de l'Agence s'élève ainsi à 30.272 euros. Les plus de 400.000 souscriptions[1] par l'intermédiaire des banques représentent 14,803 milliards d'euros.

Cela porte le montant total de cette émission de bon d'État à 21,896 milliards d'euros. Cela fait de cette émission de bon d'État celle qui a remporté le plus franc succès dans l'histoire de la Belgique. Le ministre Van Peteghem se réjouit que tant de Belges aient trouvé le chemin de ce placement sûr, qui assure un rendement brut de 3,30 %. Cela montre que les épargnants belges sont à la recherche d'un rendement supérieur à celui offert aujourd'hui par les banques sur les livrets d'épargne traditionnels.

« Le succès de l'émission du bon d'État à un an montre que nos ménages et nos isolés aspirent à un rendement plus élevé et plus sûr de leur épargne. Le bon d'État à un an visait en effet à stimuler la concurrence dans le secteur bancaire. Tant le succès de l'émission, les hausses de taux de certaines banques que la demande accrue des épargnants pour des produits autres que le livret d'épargne contribuent à cet objectif. Mais il s'agit surtout d'un signal fort et d'un appel clair au respect des épargnants belges à l'adresse du secteur bancaire. Il appartient maintenant au secteur bancaire de tenir compte de ce signal et de regagner ainsi la confiance de ses épargnants. Les citoyens ont fait confiance à l'État dans ce dossier, ils peuvent donc compter sur le gouvernement pour suivre ce dossier de près dans la période à venir afin d'assurer la concurrence au sein du secteur bancaire. »

Vice-premier ministre et ministre des Finances, en charge de la Coordination de la lutte contre la fraude et de la Loterie Nationale

1. Implications pour le plan de financement 2023

Comme déjà annoncé par l'Agence le 1er septembre 2023, l'émission prévue de certains certificats de trésorerie n'aura pas lieu dans les prochaines semaines. Par la suite également, les émissions de certificats de trésorerie seront soit annulées, soit réduites. Au total, l'Agence réduira les émissions de certificats de trésorerie de 10,4 milliards d'euros en 2023.

Les émissions de dette à moyen et long terme restantes à partir de 2023 seront également réduites de 2,25 milliards d'euros, pour atteindre 45,0 milliards d'euros. L'Agence maintiendra également une position de trésorerie plus élevée. L'augmentation de cette position de trésorerie s'élèverait à environ 9 milliards d'euros.

2. Impact sur la structure du portefeuille de la dette et les risques

La durée moyenne du portefeuille de la dette diminuera légèrement par rapport aux valeurs attendues dans un avenir proche, et ce en raison de la réduction de 2,25 milliards d'euros du financement à long terme. Comme ce paramètre de risque est calculé sur la base de la dette nette, il ne subira pas d'autre changement. Les risques de refinancement et de refixation n'augmenteraient également que de manière très limitée, pour la même raison.

3. La diminution du spread réduit le coût de financement de notre dette à long terme

L'Agence constate que le différentiel de taux d'intérêt des OLO par rapport aux obligations de pays tels que la France et l'Allemagne a diminué de 3 à 4 points de base ces derniers jours, suite à la diversification de son financement via les bons d'État, ce qui lui permettra d'économiser sur le coût d'intérêt des OLO qui seront émises dans un futur proche. Pour les émissions restantes de cette année, il sera ainsi réalisé une économie d'intérêt de 2,1 millions d'euros par an, soit 21 millions d'euros supplémentaires sur les 10 prochaines années. Si cette réduction des différentiels de taux d'intérêt se poursuit l'année prochaine, les économies s'élèveront à 15,2 millions d'euros supplémentaires par an, soit 152 millions d'euros supplémentaires sur les 10 prochaines années.

« Je remercie expressément l'Agence Fédérale de la Dette et ses collaborateurs pour le professionnalisme et l'expertise dont ils ont fait preuve lors de cette émission. En concertation avec l'Agence, nous examinerons quelles émissions de bons d'État seront opportunes dans les mois à venir pour atteindre les objectifs de l'Agence et du gouvernement. Enfin, je voudrais également remercier tous les employés des banques participantes qui ont aidé leurs clients à souscrire au bon d'État. »

Vice-premier ministre et ministre des Finances, en charge de la Coordination de la lutte contre la fraude et de la Loterie Nationale

 


[1] L'Agence de la Dette n'a pas encore reçu les chiffres définitifs concernant le nombre de souscriptions par l'intermédiaire des banques.