Du monde financier aux petits épargnants : l'Europe facilite la contribution à un avenir durable
Aujourd'hui, la Commission européenne présente sa Stratégie Renouvelée en matière de Finance Durable. Mardi prochain, le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem, entamera les négociations sur cette stratégie, avec ses collègues européens. Il s'agit d'une étape importante vers une économie plus sociale et plus durable. Les institutions financières recevront des règles claires en matière d'investissements, de prêts et de placements durables, et il sera plus facile pour les PME et les particuliers d'investir dans des projets durables. De cette manière, nous veillons à ce que chacun puisse contribuer à un avenir durable à son propre rythme, selon ses propres moyens, mais avec le plus grand impact possible.
« La relance après la crise nous offre une occasion unique d'investir dans un avenir durable. Le gouvernement fédéral prévoit donc plusieurs investissements publics pour stimuler notre économie verte et numérique. Mais pour relever les défis sociaux, économiques et écologiques de demain, il nous faut l'adhésion de tous. Avec la Stratégie Renouvelée en matière de Finance Durable, nous prévoyons des règles claires pour les grands acteurs et des seuils plus bas pour les petits investisseurs. Ainsi, nous pourrons construire demain ensemble. »
Vincent Van Peteghem, Ministre des Finances
La Commission européenne estime que l'Europe aura besoin de 350 milliards d'euros d'investissements supplémentaires par an au cours des dix prochaines années pour atteindre ses objectifs en matière d'émissions pour 2030. En outre, quelque 130 milliards d'euros par an seraient nécessaires pour les autres objectifs environnementaux. Les pouvoirs publics, les entreprises et les particuliers devront donc travailler ensemble pour créer un avenir durable commun.
La Commission européenne propose donc quatre objectifs clairs dans le cadre de la Stratégie Renouvelée en matière de Finance Durable, dont les ministres européens des Finances débattront la semaine prochaine.
- Une approche à la mesure de chaque secteur économique
La transition vers une plus grande durabilité ne se fera pas de la même manière pour tous les secteurs économiques. C'est logique, car chaque secteur a ses propres particularités en termes de production, de produit final et de transport. Voilà pourquoi la Commission européenne fournit des paramètres clairs qui déterminent quand une activité économique peut être qualifiée de verte. Il y aura notamment un label de durabilité pour toutes les obligations disponibles sur le marché, qu'elles proviennent d’un État ou d'entreprises. L'obligation est-elle suffisamment verte et durable ? Il lui sera alors accordé le label ‘Standard Européen des Obligations Vertes’. Il sera ainsi plus facile pour les investisseurs de faire des choix durables.
- Abaissement des seuils pour permettre aux PME et aux épargnants de réaliser des investissements durables
Les grands investisseurs ne sont pas les seuls à s'intéresser de plus en plus aux investissements verts. Les petits épargnants et les PME veulent également investir et entreprendre de manière durable. Comme le seuil pour eux est souvent encore trop élevé aujourd'hui, il y aura désormais une approche spécifique qui leur est adaptée. L'Autorité bancaire européenne (ABE) aidera les institutions financières et les banques à promouvoir plus activement les prêts, hypothèques et investissements durables auprès des PME et des épargnants. De cette façon, chacun pourra contribuer à son propre rythme et selon ses propres moyens.
- Le verdissement du secteur financier
Le secteur financier dispose de nombreux leviers pour atteindre les objectifs du Green Deal européen. C'est pourquoi la Commission européenne veille à ce que les règles et les paramètres soient clairs lorsqu'il s'agit d'investissements durables. Non seulement pour pousser un maximum d'investissements vers le progrès social, vert et numérique, mais aussi pour protéger le secteur lui-même des risques économiques et financiers liés au changement climatique. De cette façon, nous n'opérons pas seulement le verdissement de notre système financier, mais nous assurons également sa stabilité.
- Au niveau international, donner l'exemple et inspirer
L'Europe et la Belgique jouent toutes deux un rôle de premier plan dans la transition écologique. Il suffit de penser au Green Deal européen et au verdissement de notre parc des voitures de société. Mais le défi climatique est un défi global. La solution devra donc aussi être une solution globale. C'est pourquoi, avec cette stratégie, l'Europe souhaite que son ambitieuse politique climatique et environnementale ait une résonance internationale. Une belle illustration de l'exemplarité.