Le ministre Van Peteghem poursuit la lutte contre la fraude : le deuxième plan d'action cible la fraude internationale et complexe
Le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem, poursuit vigoureusement la lutte contre la fraude. En tant que ministre coordinateur de la lutte contre la fraude et président du Collège pour la lutte contre la fraude sociale et fiscale, le ministre Van Peteghem lance un deuxième plan d'action.
Le plan compte 23 points d'action ambitieux et se concentre sur la fraude internationale et complexe. Ce plan intervient un an après le premier plan d'action qui est actuellement déployé et mis en œuvre selon le calendrier prévu.
« Ceux qui fraudent exercent une pression inacceptable sur la classe moyenne travailleuse. Des recettes perdues que nous pourrions utiliser aujourd'hui en temps de crise pour soutenir nos familles et nos entreprises qui paient honnêtement leurs contributions. »
Vincent Van Peteghem, Ministre des Finances, en charge de la Coordination de la lutte contre la fraude
Le premier plan d'action comptait 29 points d'action et était résolument axé sur la coopération et la lutte contre l'argent noir, une économie souterraine qui coûte chaque année plusieurs dizaines de milliards d'euros à notre société. Nous avons notamment supprimé les barrières entre le fisc, la police et la justice, rendant la coopération meilleure, plus rapide et plus efficace. L'inspection spéciale des impôts a été renforcée avec 40 enquêteurs en matière de fraude supplémentaires, la caisse blanche est étendue à d'autres secteurs et, à partir du 1er juillet, le paiement numérique devra être possible partout. Ce plan respecte le calendrier imparti, il est donc temps d'en établir un deuxième.
« La lutte contre la fraude est et restera une priorité absolue pour ce gouvernement. Les fraudeurs profitent des divisions dans l'approche de la fraude et je suis donc satisfait que la coopération entre le fisc, la police, la justice et les services d'inspection sociale soit plus que jamais sur la bonne voie. Les fraudeurs doivent plus que jamais sentir qu'ils enfreignent la loi. »
Vincent Van Peteghem, Ministre des Finances, en charge de la Coordination de la lutte contre la fraude
Le deuxième plan d'action se focalise sur la fraude internationale et les constructions frauduleuses complexes et compte 23 nouveaux points d'action. L'échange de données et la transparence sont également au cœur de ce plan d'action. L'objectif est clair. Aujourd'hui, mettre en place des constructions complexes et internationales est une tactique bien connue des grands fraudeurs pour éviter de payer leur juste part. Ce plan d'action vise à y mettre un terme.
Ainsi, il y aura une prolongation des délais d’investigation et d’imposition à dix ans pour les dossiers complexes. Les dossiers internationaux sont souvent si complexes que le fisc ne peut en venir à bout en temps utile dans le délai actuellement imparti. Ce délai est maintenant prolongé, car les tactiques complexes pour commettre une fraude ne doivent pas être récompensées.
Le registre UBO devient plus crucial que jamais dans la lutte contre la fraude. En collectant davantage de données, en croisant les bases de données et en appliquant l'exploration de données, les enquêteurs en matière de fraude fiscale et sociale seront en mesure de repérer plus rapidement les fraudes impliquant des sociétés fantômes, des constructions immobilières et des montages frauduleux impliquant des sous-traitants.
Il s'agit également de se faire une idée plus précise de la situation financière et fiscale des étrangers dans notre pays. Aujourd'hui, dans le cadre des règles de la norme commune de déclaration, notre propre administration fiscale peut uniquement demander des données financières et fiscales dans le but de les transmettre à l'administration fiscale d'un pays partenaire. Afin de lutter efficacement contre la fraude et de ne pas protéger involontairement les fraudeurs, ces données doivent également pouvoir être utilisées dans les enquêtes belges sur la fraude.
Et nous devenons également plus stricts pour les entraves aux enquêtes sur les fraudes. Un juge pourra imposer une astreinte si l'accès du fisc est bloqué numériquement ou physiquement. Les entreprises sont en effet soumises à une obligation de coopération si l'inspection fiscale souhaite avoir accès à des bâtiments, ordinateurs ou serveurs dans le cadre d'une enquête sur une fraude.
« Aujourd'hui, les grands fraudeurs ont recours à des spécialistes pour mettre en place les constructions les plus complexes possibles au-delà des frontières. Le but est de déjouer le fisc, ce que nous ne pouvons tolérer. Ce deuxième plan d'action élimine à nouveau certaines possibilités d'abus et voies d'évasion fiscale vers les paradis fiscaux. Car il est inacceptable que des personnes qui contribuent honnêtement et ponctuellement soient les victimes de quelques-uns qui choisissent délibérément la fraude pour éviter de payer leur juste part. »
Vincent Van Peteghem, Ministre des Finances, en charge de la Coordination de la lutte contre la fraude